La nouveauté de l’énergie solaire grand public constitue un défi. Si vous voulez acheter une voiture, par exemple, de nombreuses personnes l’ont fait et peuvent vous expliquer comment fonctionne le processus. Installer des panneaux solaires sur votre toit coûte autant qu’une voiture, mais la cohorte d’acheteurs expérimentés est beaucoup, beaucoup plus petite. Le nombre de clients ayant possédé un système solaire tout au long de son cycle de vie est encore plus limité.
De plus, les enjeux sont élevés – après tout, c’est votre toit qui en est le bénéficiaire. « C’est un gros enjeu. C’est un cas où vous ne pouvez pas dire, ‘eh bien, si je fais une erreur, la prochaine fois j’en saurai plus' »
Le coût de l’énergie solaire ne cesse de baisser et le nombre d’installations ne cesse d’augmenter. C’est pourquoi le CityLab a décidé de discuter avec des experts en énergie solaire afin de guider les lecteurs dans les questions les plus importantes à prendre en compte avant de faire le saut vers l’énergie solaire.
1.Disposez-vous d’un toit pouvant supporter des panneaux solaires ?
C’est une question essentielle. Si votre toit est couvert d’ombre la plupart du temps pendant l’année, il n’a peut-être pas une « fenêtre solaire » assez favorable pour justifier le coût des panneaux. C’est un point que vous devrez évaluer avant d’aller plus loin. Si votre toit ne le coupe pas, ou si vous ne pouvez pas passer l’appel parce que vous louez votre appartement ou que vous vivez dans un immeuble à plusieurs unités, vous ne devez pas renoncer complètement à l’énergie solaire. Au lieu d’installer vos propres panneaux, envisagez l’énergie solaire partagée ou communautaire. Cette approche permet à de nombreux clients différents d’acheter une participation dans une installation solaire et de recevoir des crédits sur leur facture d’électricité.
Si vous disposez d’un toit convenablement éclairé par le soleil, assurez-vous qu’il est en bon état structurel. De nos jours, les installations solaires peuvent être garanties pendant 20 ou 25 ans. Si votre toit doit être rénové dans quelques années, il sera plus facile de s’en occuper avant que l’installation ne soit mise en service. Ainsi, vous n’aurez pas à débourser du temps et de l’argent supplémentaires pour débrancher vos panneaux pendant la rénovation du toit et les remonter par la suite. Pendant que vous y êtes, assurez-vous de ne pas vous heurter aux conventions des associations de propriétaires qui interdisent l’installation de panneaux solaires sur les toits pour des raisons esthétiques.
Enfin, envisagez l’avenir de votre jardin. Si le toit est dégagé aujourd’hui mais que vous venez de planter un bataillon de chênes verts autour de votre propriété, vous risquez d’avoir des problèmes dans quelques années. Préparez-vous à tailler votre feuillage pour que les panneaux restent bien dégagés.
2.Avez-vous fait tout ce que vous pouvez pour améliorer l’efficacité ?
La quantité d’énergie solaire que vous devez produire dépend de la quantité que vous utilisez. Il est donc logique de réduire votre consommation au maximum avant de payer pour tous ces panneaux. Commencez par un audit énergétique et recherchez des améliorations de l’efficacité avant d’établir des plans.
3.Quelle sorte d’énergie solaire est la plus judicieuse ?
Les deux principales technologies solaires sont le photovoltaïque, qui utilise des batteries de cellules pour transformer la lumière du soleil en électricité, et le thermique, qui utilise la lumière du soleil pour chauffer l’eau ou l’air à l’intérieur. Si votre maison consomme beaucoup d’énergie pour le chauffage, ou si vous vivez dans un endroit où le combustible de chauffage est cher par rapport à l’électricité, un investissement dans le solaire thermique pourrait se rentabiliser encore plus tôt. Mais, le solaire thermique est plus rare pour les maisons, il pourrait donc être plus difficile de trouver un installateur qualifié.
4.Comment se connecter au réseau ?
Les détails varient en fonction de l’endroit où vous vivez, mais le principe est que chaque fois que vous vous connectez à un service public, il y a beaucoup de logistique à régler. Devez-vous payer une redevance ? Combien de temps faut-il au service public pour vous brancher ? Une fois que vous êtes branché, comment et quand serez-vous crédité pour l’électricité que vous produisez ?
Ce dernier point fait référence à la facturation nette, pratique par laquelle les services publics remboursent le solaire en toiture au même taux que celui qu’ils facturent aux utilisateurs pour l’électricité. Il s’agit là d’un territoire politiquement chargé : certains États, comme le Nevada, ont adopté des politiques selon lesquelles les services publics paient moins pour les surplus d’énergie solaire, ce qui rend plus difficile la récupération du coût de l’installation. Pour obtenir un guide pratique sur la position de chaque État à ce sujet, consultez cette carte de pointage solaire.
5.Votre installateur est-il digne de confiance ?
Cela s’applique chaque fois que vous engagez quelqu’un pour venir chez vous, mais le solaire combine la logistique d’un projet d’amélioration de l’habitat avec les risques liés aux travaux électriques. Les titres et références sont particulièrement importants. « Vous n’engageriez pas un électricien qui n’a jamais fait de travaux électriques pour venir chez vous et changer les choses ». Recherchez en particulier l’accréditation. C’est une dépense importante, alors n’ayez pas peur d’obtenir quelques devis différents avant de signer un contrat.
C’est plus difficile à prévoir, mais, dans l’idéal, vous voulez une entreprise qui restera en place pendant toute la durée de vie de votre installation. Comme les cellules solaires n’ont pas de pièces mobiles, elles ont tendance à nécessiter très peu d’entretien
Cependant, si un élément cesse de fonctionner pendant la période de garantie, vous ne voulez pas vous rendre compte que votre installateur n’est pas là pour le réparer.
6.Louer ou acheter ?
Chaque ménage devra effectuer sa propre analyse coûts-bénéfices sur ce compromis de base. L’achat de votre propre système coûte plus cher au départ mais rapporte des dividendes plus importants ; la location vous permet d’accéder à une électricité moins chère avec peu ou pas de mise de fonds, mais les avantages sont plus limités. Si vous optez pour la location, la société avec laquelle vous avez conclu un contrat est propriétaire du système et vous lui payez un certain tarif pour l’électricité ; lorsque le contrat de location prend fin, elle peut vous retirer le système. Lorsque vous êtes propriétaire du système, il peut continuer à fonctionner pour vous longtemps après avoir remboursé le coût de l’achat. Veillez à comparer le coût total du cycle de vie du bail et à mettre en balance les économies réalisées et les avantages que vous pourriez tirer de la propriété.
Dans votre analyse financière, gardez à l’esprit que les panneaux peuvent fonctionner pendant des décennies, mais que d’autres équipements électroniques du système, comme l’onduleur, ont une durée de vie plus courte. N’oubliez pas de prendre en compte le remplacement de ces autres composants du système lorsque vous budgétisez le coût du projet.
7. Que devez-vous voir dans votre contrat ?
Le contrat que vous signez doit préciser tous les détails du financement, de la propriété et des performances attendues. De plus, comme ces systèmes peuvent inclure des appareils fonctionnant sur le Web, vous devez vérifier si quelqu’un collecte des données sur la production et la consommation d’énergie de votre maison et qui y a accès.
Cela fait beaucoup de détails à garder à l’esprit. L’IREC a rassemblé des ressources supplémentaires qui plongent dans les détails. En cas de doute, ne faites pas cavalier seul, dit M. Weissman : « Si vous n’obtenez pas les réponses dont vous avez besoin, alors il vaut probablement mieux demander un avis juridique